Sexualité

Pornographie

 

La consommation de pornographie est interdite aux jeunes de moins de 18 ans. Pourtant, nombre d’adolescentes et d’adolescents, en solo ou entre amies et amis, consomment de la pornographie. Alors que nous pourrions penser que ce phénomène concerne davantage les garçons, nous nous rendons compte aujourd’hui que de plus en plus de filles consomment aussi de la pornographie. De plus, les adolescentes et adolescents perçoivent souvent la pornographie comme la seule source d’éducation sexuelle disponible.

Les risques associés à la consommation de pornographie

La consommation de pornographie à l’adolescence n’est pas sans risque. Un jeune qui fait son éducation sexuelle en regardant de la pornographie enregistre dans son cerveau de fausses informations sur la sexualité en pensant qu’elles sont vraies, ce qui pourrait entraîner des difficultés sexuelles et susciter de l’anxiété de performance. Par exemple, un jeune qui prend l’habitude de consommer de la pornographie pourrait développer des difficultés à s’exciter seul ou avec son partenaire. De plus, regarder de la pornographie peut créer une dépendance.

La pornographie: loin de la réalité

La pornographie peut faire croire aux adolescentes et adolescents que:

  • La sexualité comprend uniquement des échanges génitaux, alors que dans la réalité, la sexualité c’est aussi la tendresse, les caresses, les baisers, l’amour et l’affection.
  • Le stress, la peur de déplaire et de ne pas être à la hauteur n’existent pas, alors que dans la réalité, ça existe. Dans la pornographie, tout le monde semble toujours consentant et prêt à tout, mais, dans la réalité, ce n’est pas tout le monde qui veut vivre de la sexualité en tout temps avec n’importe qui, n’importe où, n’importe comment et avec n’importe quoi.
  • Les sentiments n’ont pas leur place lors des échanges sexuels, car ils ne sont pas souvent exprimés dans la pornographie.
  • Tous les hommes et toutes les femmes doivent se ressembler pour avoir du plaisir (gros seins, gros pénis, corps bien faits, pas de poils), alors que tous les types d’humains ont des relations sexuelles et que tous les goûts sont dans la nature! Cette perception du corps humain peut avoir une grande incidence sur l’estime de soi des jeunes consommateurs de pornographie.
  • Le condom est peu utilisé: dans la pornographie, nous ne voyons pas souvent les protagonistes utiliser les préservatifs, alors que dans la réalité, il est conseillé et sécuritaire d’en utiliser lors de toutes les relations sexuelles.

Que faire pour minimiser les risques?

Comme parents, nous avons plusieurs rôles à jouer auprès de nos jeunes quant à certains apprentissages qu’ils peuvent faire relativement à la sexualité. Nous pouvons mettre des limites, entreprendre des discussions, susciter la réflexion, énumérer les impacts reliés à la consommation de pornographie, etc.

Gérer l’accessibilité à Internet

Comme parents, nous n’avons pas le pouvoir d’empêcher nos adolescents d’avoir accès à la pornographie, celle-ci étant omniprésente. Cependant, nous pouvons leur en rendre l’accès plus difficile par quelques moyens:

- Utiliser un contrôle parental.

- Empêcher notre adolescente ou adolescent d’utiliser ses écrans dans sa chambre la porte fermée.

- Ne pas lui permettre d’emporter ses écrans dans sa chambre ou dans la salle de bain.

- S’organiser pour que les ordinateurs soient accessibles seulement dans un lieu familial ou lorsque les parents sont présents.

En discuter avec nos enfants

Comme parents, nous pouvons ouvrir la communication à ce sujet. Par exemple, pour les plus jeunes, quand ils posent des questions sur la sexualité, nous pouvons:

- Leur répondre brièvement et simplement, sans aller trop loin dans nos explications.

- Leur dire de venir nous informer s’ils tombent sur des contenus avec lesquels ils ne sont pas à l’aise sur Internet, car beaucoup de matériel ne s’adressant pas aux enfants est accessible en ligne.

En discuter avec nos ados

1. Nous pouvons parler ouvertement de sexualité avec notre jeune et échanger à propos de nos valeurs.

2. Bien que la curiosité de voir de la pornographie à l’adolescence soit normale, nous pouvons aussi leur parler des risques reliés à sa consommation, les questionner sur ce qu’elles et ils en pensent, leur demander quels sont les messages qu’elles et ils perçoivent à travers de telles images (préjugés, rôles sexuels, stéréotypes, corps imberbes, etc.).

3. Nous pouvons aussi leur expliquer pourquoi il y a des règles dans la maison.

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