Choc et négation
Étant donné que l’automutilation est souvent cachée, il y a de fortes chances que nous ressentions un choc lors du dévoilement de ce comportement et que nous ayons la tentation de nier qu’il existe. Cependant, le nier reviendrait également à nier la souffrance de notre jeune, et il est donc important de prendre du recul sur la situation pour pouvoir aller chercher de l’aide.
Colère, frustration, déception
Nous pouvons également ressentir de la colère et de la frustration face à un comportement que nous ne contrôlons pas, et que nous pouvons trouver absurde, et face au fait que notre adolescente ou adolescent nous ait menti par rapport à ses blessures. La colère peut venir avec la déception qu’elle ou il ait recours à ce type de pratiques, et avec la difficulté de les arrêter. Dans ce cas, il est souvent utile de nous rappeler que nous ne pouvons jamais contrôler le comportement d’une autre personne, même s’il s’agit de notre enfant, et que tenter de le faire n’améliorerait pas la situation. Face à la réalité de notre jeune, il est aussi possible de nous mettre à sa place et d’éprouver de l’empathie ou de la tristesse.
Pitié
Plaindre notre adolescente ou adolescent qui s’automutile pourrait être interprété de sa part comme un signe de condescendance. Parce que la pitié n’est pas utile, et parce qu’il est impossible de porter toute la souffrance de notre jeune à sa place, cette attitude ne lui serait pas bénéfique.
Culpabilité
Par ailleurs, de nombreux parents éprouvent de la culpabilité en relation avec les comportements de leur adolescente ou adolescent. Nous pouvons ainsi penser que nous ne lui avons pas suffisamment consacré d’amour ou d’attention, ou nous en vouloir de ne pas avoir remarqué ses comportements plus tôt.