Vivre de l’épuisement

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Nos multiples responsabilités parentales sont parfois une grande source de stress. Toutefois, ignorer à répétition les signes de notre surcharge peut mener à un état d’épuisement. S’il existe différentes façons de le prévenir, que faire lorsqu’on réalise que nous sommes au bout du rouleau?

Prévenir l’épuisement

Nos nombreuses responsabilités parentales peuvent nous faire vivre un stress important. Nous pouvons facilement nous sentir dépassés par notre quotidien avec notre enfant. Devons-nous nous en préoccuper? Si une petite dose de stress peut être bénéfique, une trop grande surcharge peut pousser un parent à l’épuisement. Avant de prendre ce chemin, voici quelques pistes pour prévenir l’épuisement et recharger nos batteries.

 

  • Se donner le droit à l’erreur. Comme parent, nous avons droit à l’erreur. D’ailleurs, certaines sont inévitables. Pourquoi alors ces erreurs se transforment-elles souvent en un profond sentiment d’échec? Diminuer nos exigences envers nous peut nous permettre de ressentir moins de culpabilité et de lâcher prise quant aux aspects que nous ne pouvons pas contrôler.
  • Ne pas jouer au «super parent». Jouer au «super parent» risque grandement d’épuiser nos forces. Il peut être tentant de nous donner pour objectif d’intervenir sur tous les comportements qui nous dérangent chez notre jeune, mais cela n’est pas réaliste. Pourquoi ne pas choisir nos combats?
  • L’humour et l’imagination. Avoir un esprit imaginatif et une bonne dose d’amour envers nous peut nous permettre de prendre du recul sur les évènements. Parfois, prendre les choses en riant, en y mettant une touche d’humour, aide à faire baisser la tension! De temps en temps, c’est correct de ne pas nous prendre trop au sérieux!
  • Avoir des sources de satisfaction. Elles permettent de refaire le plein. Nous distraire et nous détendre, dans la mesure du possible, peuvent être des façons efficaces de recharger nos batteries (p. ex. faire du sport ou une petite marche, prendre un café chaud ou un bon bain, lire une revue, etc.)! Parfois, de petits trucs simples pour mieux gérer notre temps peuvent vraiment changer les choses (p. ex. revoir la routine du matin, penser ou préparer les repas à l’avance, faire participer l’autre parent, partager certaines tâches avec notre jeune, etc.).
  • Diminuer autant que possible l’impact de la pression de son entourage. Bien des parents peuvent se sentir vulnérables aux critiques ou aux jugements extérieurs, ce qui peut contribuer à nourrir les doutes déjà présents. Pourquoi ne pas choisir les messages qui font du bien plutôt que ceux qui blessent?
  • Reconnaitre des qualités à son ado. Tous les adolescents et les adolescentes possèdent des qualités inhérentes à leur personnalité et il est important de les reconnaître. Il est facile de reconnaître les qualités d’un enfant obéissant, studieux, soigneux, etc., mais il faudrait aussi reconnaître les qualités d’un enfant ayant une imagination débordante, une sensibilité remarquable, la capacité de faire les choses d’une façon originale, possédant une belle spontanéité, etc.
  • Réserver des moments privilégiés avec son jeune. Vivre des moments agréables avec notre enfant peut faire beaucoup de bien tant au parent qu’à l’enfant. Il suffit de choisir des activités simples qui plairont à l’enfant et qui ne causeront pas de stress aux parents.
  • Ajouter de nouvelles stratégies à sa boîte à outils. Parce que les défis de l’éducation d’un enfant évoluent constamment, il peut être particulièrement utile de diversifier nos outils et nos façons de faire, et de voir ce qui se fait dans d’autres familles.

 

Quoi faire si l’épuisement survient?

«Je n’en peux plus, je suis à bout!». Être à bout, nous sentir constamment dépassés et avoir de la difficulté à traverser notre quotidien sont des signes qui peuvent laisser présager une grande fatigue et un sentiment d’épuisement. Reconnaitre que nous sommes épuisés, c’est la première étape afin d’aller mieux!

 

Bien des signes peuvent nous donner des indices concernant notre degré d’épuisement. Certaines personnes ressentiront des symptômes physiques, alors que d’autres sentiront une fatigue psychique et émotionnelle.

 

  • Une heure à la fois. Lorsque les forces sont épuisées, l’idée est d’y aller un pas à la fois, une journée à la fois. C’est correct de nous autoriser à réduire nos activités et de nous accorder des pauses.
  • Écouter ses limites. Ce peut être l’occasion de revoir nos attentes ainsi que les objectifs que nous sous sommes fixés. Est-ce que nos attentes sont réalistes? Est-ce que nous attendons de notre enfant et de nous la perfection en toutes circonstances?
  • Laisser de la place à ses émotions. Nous permettre de vivre nos émotions et même d’en parler peut nous aider à nous en libérer. Trouver un espace adéquat pour le faire, que ce soit en thérapie ou encore avec une amie ou un ami de confiance peut faire toute la différence.
  • Aller chercher du réconfort et de l’aide. Le soutien reçu de l’environnement peut prendre plusieurs formes (aide émotive, répit, etc.). Il ne faut pas hésiter à demander l’appui de l’entourage, mais également celui de ressources professionnelles (psychologue, médecin, infirmière, psychoéducatrice ou psychoéducateur, etc.). Briser la solitude est primordial! En tout temps, vous pouvez contacter LigneParents.