Compréhension de la mort
Les capacités intellectuelles de l’enfant de 9 à 12 ans étant développées, il comprend maintenant que la mort est une finitude irréversible et que personne n’y échappe, même pas lui. Cela lui fait ressentir de la peur et c’est tout à fait normal! Il réalise alors que chaque relation d’attachement contient en elle-même la possibilité d’une rupture, d’une fin. Pour exorciser sa peur de la mort, l’enfant s’intéresse tout particulièrement à son aspect «biologique»: il se préoccupe du devenir du corps d’une personne décédée en posant diverses questions ou en démontrant de l’intérêt pour des détails scabreux (pouvant parfois même choquer son entourage).
C’est aussi à cet âge que viennent les premiers questionnements spirituels. Il peut se demander, par exemple, où l’on va après la mort, si l’âme existe vraiment, etc. Bref, c’est sa façon à lui d’apprivoiser sa peur de la mort en tentant de mieux la comprendre.
Sur le plan émotionnel, l’enfant de cet âge est encore très sensible à la façon dont réagissent ses proches au décès et il peut facilement s’approprier leurs émotions. Il arrive qu’il cache ses vraies émotions afin de préserver ses proches de souffrances supplémentaires. Il peut encore lui arriver de se sentir responsable de la mort d’une personne et tenter de vivre avec sa fausse culpabilité sans demander d’aide. Certains vont même adopter un rôle inadéquat afin de tenter de soulager leurs parents.